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Ville de CLEFS

Extrait du rapport de restauration pour la ville de Clefs.

IDENTIFICATION

Horloge monumentale en fer forgé, du début du XVIIIème siècle.

A) Typologie et éléments caractéristiques :

L’horloge est située dans le clocher de Notre Dame de Clefs, sous la chambre des cloches (cloche de 1863, fondue par BOLLEE Père & Fils, au Mans). L’accès se fait par échelle de bois. Dans la salle de l’horloge, le cabinet de l’horloge d’édifice est endommagé. Le chevalet de l’horloge est de belle facture. Il reste un poids en tuffeau. L’horloge sonnait les demies et les heures par roue de compte (roue à Chaperon). Le pendule manque.

Dimensions de l’horloge :

Longueur : 0.79 m Largeur : 0.61 m Hauteur : 0.724 m

Dimensions du chevalet en bois de chêne, assemblage chevillé et croisillons de stabilisation :

Longueur : 0.78 m Largeur : 0.585 m Hauteur : 0.535 m Hauteur totale du sol à la potence de la suspension : 1.26 m

DESCRIPTIF TECHNIQUE :

Cage en fer forgé constituée de 2 cadres sur lesquels s’ajustent 9 piliers verticaux + 3 leviers + une manivelle de remontage des poids.
Mouvement horloger mécanique, modifié à l’échappement (au XIXème siècle). Mécanisme à 2 corps de rouages, un rouage horaire et un rouage de sonnerie.
Manivelle d’origine de l’horloge conservée (montée).
Axe de remontoir - un pignon en cage d’écureuil, avec fonction de démultiplication.
Un barillet, avec tambour en bois, constitué d’une couronne de remontoir et une roue des minutes ; cette roue tourne en 60 minutes et déclenche la sonnerie des heures avec répétition.
Roue de chant (de canthus, qui signifie "cercle de fer autour d’une roue") montée sur axe avec pignon taillé.
Roue d’échappement (ou roue de rencontre) actionnant 2 palettes sur la verge.

Au XVIIIème siècle, l’horloge n’était pas reliée à un cadran. Elle actionnait le marteau faisant tinter la cloche au moyen d’une tringlerie.

Le rouage de sonnerie est constitué par :

Un barillet.
Une roue de moyenne servant d’arrêt.
Un régulateur dont les palettes, lorsqu’elles sont en fonctionnement, produisent une résistance qui freine la descente du poids de sonnerie, permettant ainsi un décomptage correct et régulier des heures.
Un chaperon particulier, muni d’un double crantage pour effectuer la répétition des heures ; NB : un tel système de conception est rare.

Mouvement et sonnerie ne sont pas en état de fonctionner.

B) Intervention proposée :

Démontage de l’horloge dans la salle de l’horloge ; le chevalet est laissé au soin de la Mairie
Repérage des mobiles et délocalisation dans l’atelier d’horlogerie

Restauration du mécanisme en atelier :

Nettoyage non agressif par bain du fer forgé (oxydé et encrassé par du guano, des poussières et autre salissures).
Désoxydation par brossage manuel délicat, pour ne pas altérer l’épiderme du métal et sa patine ancienne.
Par nécessité technique, certains mobiles, d’un accès difficile au brossage étant donné leur forme, seront désoxydés par électrolyse (pignons en forme de cage d’écureuil).
Démontage des 2 barillets de l’horloge et nettoyage du bois.
Polissage des pivots de chaque axe de roue et des bouchons.
La fourchette de l’échappement est à redresser.
La goupille manquante sera tournée (pour maintient du chaperon).
Stabilisation et protection des éléments métalliques contre l’oxydation.
Remontage de l’horloge et réglages.
Protection du bois des barillets.
Huilage des pivots.